Les douleurs de croissance et la chiropratique

Les douleurs de croissance et la chiropratique

Fiston se met à crier dans la nuit qu’il a mal aux jambes. Une observation détaillée de ses jambes ne démontre aucune lésion ou changement de coloration. Vous faites des massages, donnez de l’acétaminophène et 30 minutes plus tard, fiston s’endort et vous aussi. Le lendemain matin, aucun signe de douleur aux jambes et fiston reprend ses activités comme prévu. La deuxième nuit le scénario se reproduit. La 3e et 5e nuit aussi. Il y a de bonnes chances qu’il s’agisse de douleurs de croissance. Mais d’où ses douleurs originent-elles ? Et que pouvez-vous faire pour soulager votre enfant ? La chiropratique peut-elle être utile dans un cas comme celui-là ?

Les douleurs musculo-squelettiques constituent un motif fréquent de consultations médicales. Les douleurs de croissance en font partie. Les douleurs de croissance sont présentes chez 3 à 7% des enfants. Il y a plus de 40 ans, Oster  révélait que 15% des enfants avaient occasionnellement ces douleurs[1] et récemment Evans et Scutter reportent dans une étude en Australie une prévalence de 37% chez les 4 à 6 ans.[2] Ces douleurs de croissance sont typiquement en dehors des zones articulaires, soit dans les mollets ou les cuisses, plutôt qu’aux genoux ou aux hanches, et elles sont habituellement bilatérales. Ces douleurs apparaissent typiquement en fin de journée ou la nuit. L’intensité varie de modérée à sévère et durent de quelques minutes à quelques heures.  Au matin, l’enfant n’a généralement plus de symptômes.

D’où proviennent ces douleurs ?

La cause des douleurs de croissance reste encore inconnue. Les douleurs de croissance ne sont pas associées à des maladies organiques sérieuses. Une étude a démontré que les douleurs de croissance n’étaient pas non plus associées à un problème d’origine vasculaire.[3] La croissance accélérée, ne serait pas non plus un facteur de risque des douleurs de croissance.[4] Dans une petite étude, on a supposé que la correction des arches plantaires diminuerait les risques de douleurs de croissance.[5] Les douleurs de croissance semblent aussi souvent associées à une augmentation de l’activité physique durant la journée.  On croit que les douleurs de croissance seraient plutôt d’origine biomécanique. Les soins chiropratiques visent à restaurer les désordres mécaniques impliquant les articulations périphériques, la colonne vertébrale, les muscles et ligaments. Ces corrections mécaniques peuvent s’avérer des alliées dans le traitement des douleurs de croissance.

 


[1] Oster J, Nielson A. Growing pain: a clinical investigation of a school population.Acta Paediatr Scand. 1972;61:329–334.

[2] Evans AM, Scutter SD. Prevalence of « growing pains » in young children. J,Pediatr, 2004; 145:255–258. doi: 10.1016/j.jpeds.2004.04.045.

[3] Hashkes PJ, Gorenberg M, Oren V, Friedland O, Uziel Y. “Growing pains” in children are not associated with changes in vascular perfusion patterns in painful regions. Clin Rheumatol. 2005;24:342–345

[4] Uziel Y, Hashkes PJ. Growing pains in children. Pediatr Rheumatol Online J. 2007;5:5

[5] Evans AM. Relationship between growing pains and foot posture in children: single case experimental designs in clinical practice. J Am Podiatr Med Assoc.2003;93:111–117.